VOYAGE PHOTO AU COSTA RICA (1ère partie)
Tout le monde, un brin aventurier, en parle: le Costa Rica, ses plages, ses oiseaux et ses volcans, fait rêver bien des Québécois en quête de défis et de dépaysement. C’est devenu une destination prisée, au fil des années. Soyons francs, on jurerait que le Bon Dieu leur a tout donné: une topographie fabuleuse, un peuple pacifique (sans armée depuis 1948), respectueux de l’environnement, un climat parfait, une faune et une flore débordantes de variété, les oiseaux (900 espèces!) les plus colorés et les plus spectaculaires… Le quart du pays est composé de réserves naturelles et de parcs nationaux. Ce pays est une invitation à découvrir le beau et le vrai. « Pura vida », comme ils disent… Si bien que le grand jour est venu, en décembre 2018… Une expédition de deux semaines bien remplies. Suivez-moi…
Des choix difficiles
Le voyagiste nous a concocté un itinéraire parfait pour ces deux semaines de rêve (oiseaux, faune et aventure): 5 écosystèmes (Pacifique sud, Talamanca, Sarapiqui, région nord et Guanacaste), différents types d’hébergement, plusieurs expériences mémorables au programme.
La préparation photo de ce voyage m’a vaguement rappelé la Tanzanie. Voyage d’une vie, pas de risque à prendre, faut pas se tromper de lentille! Si bien qu’après consultation auprès de mes abonnés, de mon entourage, de quelques spécialistes, des certitudes se sont imposées. Mes sacs photo ressemblaient à ceci…
Un kit à toute épreuve et un kit plus léger.
Ma Nikon D500 avec ma précieuse 300mm f2.8, agrémentée d’un téléconvertisseur 1.4X. Le tout me promettait une focale plus que respectable pour aller chercher des détails au fin fond d’une jungle sans lumière. Heureusement, j’ai pensé apporter mon flash et son Magmod pour éclairer efficacement des sujets éloignés beaucoup trop sombres. Entre vous et moi, voilà qui a sauvé 75% de mes photos! Avec un tel poids combiné, ne boudez pas votre envie de traîner un monopode. Inestimable. Même si l’ensemble devient vite très lourd à 43 degrés (avec Humidex) dans le fin fond des bois!
Et voici l’arme secrète, celui qui a fait toute la différence, nos yeux, nos oreilles, dans un univers méconnu pour nous: notre formidable guide, Keyler Valverde Duran. Francophone, brillant, rigoureux, débrouillard, vif et allumé, cet homme a tout vu, tout expliqué. Une perle rare!
L’ITINÉRAIRE
San Jose
Tout commence dans la capitale… et il n’y a pas grand’chose à en dire, sauf qu’on a très hâte de la fuir!
Et dès qu’on s’engage sur la route, en direction du sud, vers Quepos, un constat: quelle chaleur suffocante! Assez frappant quand on s’extirpe de la 4X4 climatisée pour aller à la rencontre de nos premiers crocos…
Keyler nous fait d’abord découvrir, après la rivière aux crocos, le parc Carara, point de rencontre des forêts humides des plaines de la côte du Pacifique Sud et de celles de la forêt sèche du nord-ouest. On peut y trouver des dizaines d’espèces d’oiseaux, des cerfs de Virginie, des chauve-souris, des pécaris et quoi encore. Première constatation: que calor pour traîner mon kit Nikon avec flash et monopode. Mais faut ce qu’il faut! Je vais réaliser plus tard que le flash est un must absolu. Je vous l’ai déjà dit, mais j’ose me répéter!
Dans cette forêt magique, les premiers oiseaux du pays sont venus vers nous. Toucans, Trogons, Organistes… mais aussi, plusieurs amis à quatre pattes, pécaris et quelques cerfs.
En prime, dans la série KEYLER M’A DIT… On reçoit notre premier cours de botanique. Comment les bananes viennent-elles au monde?
Rivière Tarcolès
À quelques kilomètres de là, une expédition à ne pas manquer: la découverte de la rivière Tarcolès en bateau. Oui, hyper touristique, mais charmant. On peut y vivre une incroyable proximité avec les oiseaux et les crocos. Puis, à cette heure du jour, la lumière était parfaite. Abondance de bestioles, de volatiles (dont les premiers Aras) et de pêcheurs ambitieux!
On mettra un point final à cette première intense journée tout près du fameux parc Manuel Antonio. Le Pacifique, ses plages de sable volcanique et les premiers pélicans…
Hacienda Baru
C’est aujourd’hui qu’on quitte vers le sud, la portion la plus sauvage du pays. Mais avant d’y arriver, Keyler nous emmène dans un parc privé, Hacienda Baru. Une belle balade en forêt qui nous permet d’apercevoir enfin… un paresseux. Quel oeil, ce Keyler! La bête est au bout du monde, bien camouflée au sommet d’un guanacaste.
KEYLER M’A DIT…
On apprend qu’il y a des paresseux à 2 et à 3 doigts. Qu’ils vivent seuls, à l’abri de leurs nombreux prédateurs, incapables de se laver, couverts de bactéries et d’algues. Les fourmis les fréquentent donc assidûment pour faire le grand ménage! Le sol est leur pire ennemi: ils restent donc des heures en hauteur, dorment 12 heures par jour, se déplacent et mangent lentement (30 jours pour digérer UNE feuille!) et descendent faire leurs besoins une fois par semaine. Ils enterrent le tout pour ne pas attirer jaguars et ocelots qui n’en feraient qu’une bouchée! Les traits de leur visage leur donnent un petit air de Mona Lisa. Quand même, pas drôle, la vie d’un Aï!
L’autre fascinante découverte de la journée, c’est la fourmi Atta coupe-feuilles ou champignonniste, qui possède des mandibules puissantes auxquelles rien ne résiste. Dieu qu’elles sont besogneuses! Nous enjambons des autoroutes de fourmis Atta… voyez vous-mêmes…
KEYLER M’A DIT...
Chaque fourmi a son rôle. Certaines transportent les feuilles, fleurs et brindilles, d’autres sont chargées de les nettoyer. Toute cette matière végétale récoltée sert de support organique nécessaire au champignon dont elles se nourrissent. Des colonies géantes, avec leurs nombreuses chambres, peuvent contenir des millions de fourmis: autour de la Reine (qui peut vivre 40 ans et pondre jusqu’à 150 millions d’oeufs), tous ses sujets, divisés en différentes castes, minor, media, soldats et princes. Un univers sous nos pieds!
La veille de Noël, après 4 heures de route, arrivée au fabuleux Lapa Rios, un des plus beaux éco-lodges du monde, 400 hectares de paradis tropical, membre des National Geographic Unique Lodges of The World. Ils ne sont que 24 à travers la planète, voués au tourisme durable. Ici, que des pratiques responsables: matériaux de construction recyclables, programmes d’éducation, intégration des communautés locales, eau chauffée au solaire, pas de climatisation, pailles de bambou, etc. Ce n’est que le lendemain, affligée d’une gastro violente, que je découvre ce paradis. Trop beau pour être malade…
Un gros merci de ce partage. Ceci est très généreux de ta part, de prendre le temps de faire ce montage. Moi qui rêve d’y aller un jour, pour faire des photos comme toi de la faune, et de la flore et des paysages luxuriants.En attendant, tu me permets de rêver.
Je vous souhaite ce voyage, Suzie! Et ravie de pouvoir vous faire rêver!
wow que c’est splendide! Et cette générosité de prendre le temps,de créer de si belle façon ce blog afin de nous partager,est d’autant plus incroyable! Merci pour cette grande générosité!! Le rêve d’une vie une pareille expérience! Vos images et vidéos donne une belle tappe dans l’dos afin que rêve devienne un tant soit peu plus réel un jour.. un jour…. mdrrr!
Ça me fait grand plaisir, Marie-Claude! J’adore bloguer! Je vous le souhaite, ce voyage… Merci pour vos commentaires.
Bonjour Sophie, étant moi même photographe, je souhaite un jour vivre également cette expérience (mise à part la gastro … hihihihi ). Mon fils vivra cette expérience en mars prochain avec son école en voyage humanitaire. Il est tout fébrile à vivre l,expérience Costa Rica et drôlement son trajet ressemble beaucoup à le vôtre, le chanceux.
merci de nous avoir partagé votre expérience.
Geneviève M.
Votre fils va adorer! Quelle belle expérience pour lui. Merci pour votre commentaire.
Magnifique et luxuriante nature, merci de partager les belles découvertes que vous avez faites pendant vos vacances.
Oui, vous avez raison: c’est une nature débordante de générosité! Merci pour votre commentaire, Mme Perron.
Belles photos et récit tellement explicite qu’on croirait vraiment faire parti de cette merveilleuse aventure. Très hâte à la deuxième partie. J’espère qu’il y aura une conférence sur ce voyage et que nous pourrons y assister. Merci de partager tous ces beaux moments et même les moins bons.
Merci beaucoup, Gaétane! La 2e partie s’en vient… je m’y mets ce week-end. Hâte de reprendre l’histoire. Et oui, une conférence est en préparation. J’attends les invitations! ;-)
Merci de m’avoir rappelé de beaux souvenirs, nous y sommes allé en ’98. Malgré un »mixte-émotion » d’une mésaventure traumatisante à Quepos, je garde de beaux souvenirs de ce voyage d’une vie ! Vos photos sont magnifiques et me donnent le goût d’y retourner bien équipée photographiquement parlant ;-) Je vous croiserai sûrement un jour dans une de vos conférences.
Au plaisir et merci beaucoup pour ce partage
Merci pour vos commentaires. Que vous est-il arrivé à Quepos? Je vous comprends d’avoir envie d’y retourner. C’est aussi mon intention: trop de choses à voir et à faire! Au plaisir.
Ahh… Un an déjà que j’ai visité le Costa Rica, que de beaux souvenirs, lodges en pleine jungle, nature luxuriante, oiseaux aux couleurs flamboyantes, singes hurleurs au réveil, à revoir…
Comme toujours, vous avez capturé de superbes photos et vidéos… intéressant la petite histoire de la naissance de la banane : ) Que dire des fourmis, wow! Je suis jalouse de votre paresseux : ) Hâte de voir la suite.
On a tellement envie d’y retourner après y avoir goûté! Quel pays extraordinaire. Merci pour votre mot.
Votre texte et vos photos me remémorent exactement mes 2 voyages au Costa Rica. Les crocos.. les singes.. cette chaleur.. paresseux.. etc. Ce pays, comme vous dites, a tout pour lui. On ne se tanne pas d’être là bas. J’ai été voir les volcans Rincon de la Vieja, Poas, la lagune de Arenal. J’ai été deux fois au Manuel Antonio. J’ai fait du surf à Jaco. J’ai fait la côte Pacifique au complet. Il me reste un jour à explorer la côte Caraïbe. Quel réveil avec ces singes hurleurs. À 4h du matin j’étais dehors à juste les écouter. Vos photos me rappellent à quel point c’est magnifique. Hâte de lire la suite.
Merci pour vos commentaires! Je vous comprends d’y être retournée… j’y songe moi-même. Tellement de merveilles à voir et revoir.
Et je suis comme vous? On avait hâte de quitter San Jose. Cette ville si bruyante et étourdissante et le reste du pays si ‘pura vida’.
Bonjour,
De très belles photos félicitations. Je part pour la même destination et je me demande quel matériel apporter, D750 et D7100 comme appareil pour les lentilles là est la ❓. Un 24-70 f2.8 , un 16-35 f4 , je suis indécis sur la 70-200 f2.8 ou la sigma contemporain 100-400. Flash et Magmod et aussi tube allonge au cas où.
Que pense tu de cette liste.
Merci.
Merci, M. Ducharme! Vous êtes bien équipé. Peut-être même un peu trop, en terme de focales.
Je crois que la 70-200 serait de trop, si vous avez à choisir. Vous avez deux lentilles (24-70 et 100-400) qui couvrent
pratiquement toutes les possibilités! Le flash et Magmod sont un must, dans la jungle. Sans quoi vous aurez des ISO d’enfer.
Bon voyage… vous allez adorer!
Dukoral… vous m’avez fait tellement rire Sophie. Ça me rappelle mon premier voyage avec ma conjointe, en république Dominicaine….( situation critique pendant 3 jours). Nous avons l’intention d’aller faire un « safari photo » au Costa Rica et je vais me souvenir du nom du médicament. Et du flash extender!
Oui, ne l’oubliez pas avant de partir… ça et les serviettes sanitaires! Une humidité insupportable! ;-)